La moulaga : Tout savoir

Moulaga : définition

Pas étonnant que les réponses soient aussi vagues et nous laissent sur notre faim. Après des recherches approfondies sur Internet, nous découvrons que « la Moulaga » n’a pas une seule, mais plusieurs définitions. Et chose bizarre, les définitions signifient parfois des choses étroitement liées les unes aux autres, et d’autres fois des choses qui se révèlent franchement opposées. Voyons maintenant les différentes définitions de ce terme et leurs origines.

L’argent

La Moulaga veut dire l’argent. C’est la définition la plus connue, car à l’origine, le mot désignait de l’argent illégal en cash. Aujourd’hui, c’est juste de l’argent, au même titre que le pognon, le flooz, le fric, la tune ou encore l’oseille.

Le cannabis

La Moulaga est également synonyme de cannabis. Dans le cannabis CBD, le terme La Moulaga fait référence à des produits de haute qualité, notamment des variétés efficaces qui offrent des effets spécifiques. Communément, « être sous moula » signifie « avoir consommé du cannabis et en ressentir les effets ».

Les gens

La Moulaga représente aussi quelquefois les gens, avec cependant une nuance péjorative. Les gens, dont il est question ici, sont en quelque sorte des moutons de Panurge qui ne font que suivre les autres sans arriver à prendre de décisions par eux-mêmes.

Une personne « hot »

Le mot peut aussi qualifier une personne au physique particulièrement attirant.

Une humiliation

Dans certains contextes, le terme peut avoir le sens d’humiliation. Mettre la Moula, c’est donner un coup à quelqu’un ou le vaincre lors d’un combat.

Un état d’esprit

Les chanteurs rap ont donné naissance à l’expression « Moula Gang » pour parler d’un état d’esprit de personnes qui ont les mêmes aspirations dans la vie

La moula est un terme de l’argot

D’une génération à l’autre, les jeunes se plaisent à inventer des manières de parler propres à eux afin de se distinguer des adultes. C’est un phénomène qui traverse aussi bien les époques que les cultures, connu sous le nom d’argot. L’argot se parle au sein d’un groupe social donné. Il peut s’agir de manipulations de mots (le verlan, par exemple), de troncations (zik pour musique) ou encore d’emprunt aux langues étrangères (kif ou seum issus de l’arabe).

La Moulaga est un terme de l’argot. Il vient de l’argot anglo-américain « moolah », ayant comme sens « l’argent liquide ». Le terme est apparu dans les paroles de chanson de rap dans les années 90 et a été adopté par beaucoup de rappeurs. Tant et si bien qu’il a facilement rejoint la longue liste de l’argot des adolescents et des jeunes adultes.

Elle est où la Moulaga ?

Pour faire la part des choses, il est difficile, voire parfois impossible, pour les non-initiés de comprendre ce que racontent les rappeurs d’aujourd’hui. En France, Akhenaton se sert du mot Moula en 1995 dans son tube « J’ai pas de face ».

Après 10 ans, l’expression revient sur le devant de la scène avec MHD. Les moula se déclinent en version cannabis, argent, meuf, etc. Je vais te mettre la moula signifie ici, je vais te faire ta fête. Heuss l’Enfoiré va revisiter la moulaga et la cuisiner à toutes les sauces. Mais même s’il s’égosille à demander « Donnez-moi de la Moulaga », on ne sait pas exactement de quoi il veut parler. Ce qu’on peut retenir du clip, c’est que la Moulaga apporte de la bonne humeur et une bonne ambiance. On ne s’ennuie jamais avec elle. Selon l’émission Rap Jeu, le mot est répété plus de 53 fois dans le même morceau.

De même dans « Elle est où la Moulaga » d’Abdel Soulax, on se demande ce que le chanteur veut dire concrètement. Tout ce qu’on peut retenir est que les deux termes reviennent à une fréquence très élevée. Et comme le dit si bien Boba la D en interview sur Konbini : c’est un mot qu’on invente et qui se revisite à chaque contexte…

Notre conclusion sur la Moula

Au rythme où le terme « la Moulaga » se réinvente sans cesse, nous ne nous étonnerons pas de voir de nouvelles définitions apparaître dans les années à venir. Déjà aujourd’hui, nous nous amusons à lui donner un sens à notre guise. L’auteur-compositeur serait-il d’accord ?